Samedi 5 août : (Galéria – Cala di Conca : 70 miles)

Départ « très matinal » (10h15) de Galéria, au sud de Calvi (Corse). La mer est agitée avec une houle prononcée. Il nous faut près de 2 heures pour relier Cargèse. Nous y faisons les pleins (essence et estomacs). Ensuite, la mer toujours agitée nous dicte une petite pause dans l’anse de la Figiera. Vers 19h, nous repartons avec l’idée de traverser le golfe d’Ajaccio. La mer calmée nous invite à pousser, en terminant au GPS, jusqu’à Cala di Conca (après le golfe de Valinco) pour y passer la nuit. Seul un voilier occupe l’anse. Du jamais vu en août ! Nous comprenons vite pourquoi après avoir fait tomber un bout de l’arceau du kit camping dans l’eau. Les méduses sont partout ! Obligé de mettre la combi pour récupérer l’arceau.

 

 

 

 Cala di Conca, un voilier, 8.954 méduses et nous…  

 

Dimanche 6 août : (Cala di Conca – Cala di Paragnano : 30 miles)

Départ tranquille avec du ciel bleu et une mer calme. Puis, viennent les rencontres avec l’Abeille Flandre et l’orage. Notre parfaite lecture des nuages nous guide dans l’anse de Fornello où… l’orage nous rattrape. Nous voilà partis pour 1h30 à rester sur le bateau sous un parasol (embout en plastique) pas étanche… sous le regard d’une famille de touristes abritée dans un hangar étanche. Nous passerons les combis, les Kway, sans éveiller en eux le moindre geste de solidarité.

Une fois l’orage passé, nous naviguons vers Bonifacio et nous posons dans la cala di Paragnano. Un nouvel orage se pointe, nous montons « la maison », et y passons l’après-midi, puis la nuit.

 Petite plage sur la gauche de la Cala di Paragnano,

 

 

Lundi 7 août : (BonifacioStintino : 75 miles)

Réveil matinal pour rejoindre le port de Bonifacio, histoire de donner à boire au bateau et de grignoter des croissants au pied de la citadelle.

 

  

Bonifacio. Thé, café au lait (moitié tasse, moitié assiette) et croissants.

 

 

Un peu avant 10h, nous quittons la ville pour traverser sur Santa Teresa. 30 minutes suffisent. Le clapot est assez prononcé. Ca y est, nous longeons les côtes sardes. Nous découvrons un premier petit coin de paradis, Porto di Vignola, baie aux eaux turquoises avec sa petite chapelle blanche. Nous n’avons pas de photos à vous montrer. Elles sont ratées.

Puis nous glissons sur Isola Rossa, accompagnés un temps par notre premier poisson volant. De toute façon, on ne verra jamais de dauphins, baleines, otaries, pingouins,… Uniquement des poissons volants !

Juste avant Isola Rossa, se trouve un très joli abri au milieu des roches rouges, baïa Trinita, idéal pour un prochain mouillage.

Donc, nous voilà au port d’Isola Rossa, inconnu de la cartographie GARMIN. Vous pouvez voir sur la photo qu’il avait dû pousser dans la nuit. L’accueil au port est immédiat et agréable.

Nous choisissons le restaurant Da Michelle. Les poissons grillés sont bien préparés.

 

 

 

  

Baïa Trinita, jolie crique abritée aux roches rouges et aux eaux turquoises.

Isola Rossa, petit port moderne, bien aménagé et accueillant.

 

Repartis, nous longeons une plage de sable blanc interminable et comparable à celle qui lie Marseillan-Plage à Sète, excepté la couleur de l’eau cristalline. Puis, arrive Castelsardo, ville accrochée sur un relief, suivie de belles plages, puis, (re) plage interminable. Après une heure de navigation par force 5 mer de côté et pas mal de seaux d’eau salée ingurgités, Porto Torres se dévoile avec ses cheminées habillées comme des chaussettes rayées de rouge et blanc. Le port est immense, nous trouvons la station essence après quelques errements. Bonne surprise, ils ne prennent pas la carte bleue et n’ont pas de monnaie. Nous comprenons que la coutume consiste à annoncer le montant en Euros d’essence que l’on souhaite prendre, calcul pas toujours évident.

Le bateau n’ayant plus soif, nous partons à destination de Stintino. Re(re) plages interminables sans intérêt et ponctuées de campings. Enfin, nous arrivons au port de Stintino. Après quelques difficultés, nous trouvons quelqu’un pour nous placer pour… être déplacés une demi-heure plus tard.

A peine arrimés, le vent tourne et notre rangée de bateau est allègrement victime du clapot rentrant dans le port. Des plaisanciers italiens, témoins de la scène nous proposent de nous installer à leurs côtés en nous expliquant, dans un français quasi parfait, que les responsables du port s’en « balanceraient ». Nous en profitons pour leur demander un bon resto. Nous ne serons pas déçus (Restaurant El portico). Stintino est une jolie petite ville. Deux ports (pêche et plaisance) l’entourent. L’ambiance y est détendue.

 

 

Castelsardo et sa citadelle. Stintino et la petite plage à l’entrée du port de plaisance.

     

 

     

 

 

Mardi 8 août : (Stintino – Porto Conte : 38 miles)

Premier petit déjeuner sarde sur le port de Stintino. Nous traînons un peu, revoyons nos voisins de nuit et échangeons quelques mots. A 11h, nous jetons les amarres pour les eaux turquoises de Fornelli, passage obligé entre l’Isola Asinara et le Capo de Falcone pour descendre le long de la côte ouest. L’Isola Asinara était anciennement occupée par les bagnards et, est depuis devenue une réserve naturelle. Le mouillage y est interdit et la circulation règlementée.

Arrivés sur Fornelli, nous y retrouvons le deux mats de nos voisins de nuit et ses occupants Giulia, Roberta, Franco et  Salvatore.

 

La météo jusqu’à Alghero est annoncée à force 4–5 avec une mer assez agitée pour passer force 3-4 et peu agitée en fin d’après-midi. La journée du lendemain n’étant pas annoncée meilleure, nous passons l’après-midi dans l’eau à nous poser des questions sur la sagesse de notre départ vers Alghero. Après échange d’avis avec nos nouveaux amis qui connaissent parfaitement cette zone de navigation réputée peu abritée, nous décidons de passer vers 18h.

 

 

Fornelli, passage aux eaux turquoises entre Capo de Falcone et l’Isola Asinara.

 

 

Le passage du cap se passe correctement, puis la mer grossit progressivement. La houle de ¾ arrière atteint maintenant les 3 à 4 mètres avec de belles séances de surf à la clé. La côte est très sauvage. Une sorte de Cap Corse en plus long. Un seul abri existe avant Alghero (Porto Ferro). Nous choisissons de naviguer au large par sécurité et confort. Seuls 2 voiliers croiseront notre route. 2h15 nous seront nécessaires pour parcourir les 38 miles. Nous arrivons enfin au Capo Caccia au coucher du soleil. Le spectacle est grandiose avec les oiseaux qui s’écartent sur notre passage (enfin un peu de poésie). Nous dormirons à l’abri derrière Capo Caccia avec deux voiliers dans la Cala di Calcina.

Notre premier incident intervient ici. Ma brosse à dent électrique tombe à la mer par plus de 10 mètres de fond. Il se dit que depuis, les poissons de la région présentent une hygiène buccale supérieure à la moyenne.

 

 

 

 

Capo Caccia et les grotta di Nettuno.