Lundi 14 août : (Carlo Forte – Porto Pino : 24 miles)

Donc, nous commençons la matinée en réalisant le tour de l’île San Pietro dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, à savoir, vent dans le dos. Hé oui, le mistral est encore avec nous !

Ensuite, nous traversons vers la pointe nord-ouest de l’île de San Antiocco. La première plage, le long de laquelle trône une ancienne conserverie de poissons est superbe. Puis, nous empruntons le chenal modestement balisé par quelques restes de piquets et plus sérieusement sur l’écran GPS. La profondeur de la zone est très réduite. Elle s’apparente davantage à un étang. En arrivant sur le port de San Antiocco et en plein milieu du chenal tracé sur le GPS, nous heurtons un haut fond. Heureusement, notre vitesse n’était que de 7 à 8 nœuds. Toujours est-il que l’embase est abîmée. Il nous faudra lui donner une seconde jeunesse à la lime à métaux.

 

San Antiocco est nettement moins touristique que sa voisine. Un pont relie l’île à la Sardaigne. Mais l’endroit n’en est pas déplaisant pour autant.

En quittant le chenal pour « rejoindre » la Sardaigne, nous trouvons un poste à essence bien planqué sur notre gauche.

 

Le plein fait, nous longeons la côte sarde. De belles plages se succèdent aux pieds d’une petite falaise. Cet endroit protégé des vents et de la houle par les îles permet aux campeurs d’y installer leurs tentes en bordure d’eau.

 

En passant un nouveau cap, nous découvrons les dunes de Porto Pino. La baie est abritée des mouvements de la mer et nous permet d’accoster. Nous traînerons toute la fin de journée dans les dunes, véritable terrain de jeux  pour « enfants » de tous âges.

Nous passons la nuit au mouillage au nord de la baie, seul endroit abrité du mistral.

 

 

 

  

La sortie sud du chenal entre la Sardaigne et l’île de San Antiocco.

L’une des nombreuses petites plages localisées avant Porto Pino.

Une ancienne conserverie à poissons sur l’île de San Antiocco.

 

 

 

Apéro dans la baie de Porto Pino. De l’eau magique et des dunes.

 

 

Mardi 15 août :

C’est gagné. Le mistral cesse. Il a fallu parcourir la totalité de la côte ouest pour qu’il arrête de souffler !

C’est perdu. Un vent de sud-est force 6 l’a remplacé !

Nous voici obligés de migrer au sud de la baie pour nous mettre à l’abri. Nous ferons une tentative de départ vers le sud en milieu de journée pour rapidement faire demi-tour.

Finalement, nous restons dans les dunes à manger du sable.

 

    

Les dunes de Porto Pino.

 

 

   

 

   

 

 

 

Mercredi 16 août : (Porto Pino – Pula : 43 miles)

Le vent est tombé à force 3-4. Nous passons très tôt le Capo Teulada, pointe extrême sud de la Sardaigne.Ce cap, assez vertigineux et formant une presqu’île, est entièrement occupé par l’armée italienne. Deux belles plages interdites d’accès forment sa base. Dommage.

La zone comprise entre le Capo Teulada et le Capo Spartivento, la Costa del Sud, est très découpée et propose une multitude de mouillages abrités dans des eaux d’une transparence rare (difficile de ne pas réemployer « turquoises »).

 

 Capo Teulada (tout au fond).

  

Malfaltano et ses eaux turquoises.

 

 

Notre objectif était à l’origine de rejoindre Chia où l’on peut voir les vestiges de la Bithia phénicienne. L’histoire se répétant, une fois passé Capo Spartivento, le vent de sud-est se renforce et nous empêche d’accoster dans la petite anse de Chia, ouverte sur le… sud-est. Aussi, nous mettons le cap sur Pula pour visiter le site antique de Nora. Situé sur une presqu’île, il est possible d’y accéder par l’ouest ou l’est. Les hauts fonds nous conduisent à l’est. L’absence de chenal au milieu des nageurs nous renvoie à l’ouest. Vous suivez encore ? Notre approche par l’ouest est sauvée par un pêcheur local qui nous montre le passage invisible. Nous le remercions encore, car entre les rochers, les vestiges des ports antiques, les herbiers et le vent violent, nous y serions encore.

La visite de Nora est très intéressante, malgré l’absence de traduction (idem Tharros).

 

 

  

 

  

Nora.

 

 

Nous jèterons l’ancre un peu avant la marine de Perd’ e Sali pour la nuit au milieu d’eaux verdâtres nous faisant regretter celles rencontrées dans la journée. Le vent se remet à souffler assez fort (force 5), mais d’ouest. Un coup à bousiller l’axe de rotation d’une girouette !

 

  Mouillage derrière l’île San Macario.

 

 

Jeudi 17 août : (Pula – Cagliari – Marina di Capitana : 18 et 13 miles)

8h00. Direction Cagliari. Nous avons droit à une mer d’huile (si, si !!!) et une forte… brume. On n’a rien sans rien. Les seules couleurs qui ressortent sont celles offertes par les pétroliers en attente au large du terminal de Sarroch. Quelques torchères s’en dégagent et les tuyauteries se dessinent en ombres. Le spectacle est inhabituel et plaisant.

Arrivés dans l’immense port de Cagliari, nous peinons à trouver un quai pour visiteurs. Finalement, nous échouons à la Marina di San Elmo, la seule à nous avoir imposé un tarif (négocié) « escale de jour ». Là, le responsable nous demande où est stationné notre yacht. On a beau lui expliquer que notre bateau est le modeste « gommone » qu’il a devant les yeux, il mettra du temps à nous croire. Il nous arrivera la même chose en soirée quand nous prendrons une place au port de Capitana. Peut-être mes habits du dimanche…

Aidés par la carte gracieusement offerte par la Marina, nous passons la journée à user nos chaussures de plage dans Cagliari, en pleine chaleur, sans un brin d’air. Un temps à naviguer.

La marina n’est pas vraiment à côté de la vieille ville. Nous prenons un petit déj’ au pied du bastion San Remy, puis découvrons le quartier du Castello.

L’ambiance créée autour de l’esplanade du bastion San Remy nous incite à nous y restaurer. Le « San Remy » propose une excellente cuisine très bon marché dans un cadre exceptionnel.

Découverte de l’amphithéâtre romain, du jardin botanique et de sa grotte abritant la salle Victor Emmanuel II.

Retour au port, nettoyage du bateau. Le tuyau emprunté au voisin m’explose 2 fois à la tête comme dans le premier film des frères Lumière. Plein d’essence fait, nous allons plus à l’est à la Marina di Capitana.

 

   

 

  

 

  

 

   

   

 

 

Vendredi 18 août : (Marina di Capitana – Villasimius : 15 miles)

Visite du supermarché local. Départ pour Villasimius et le Capo Carbonara. Le vent est revenu. Il est annoncé 4-5 sud-est fraîchissant 6-7 nord-est en soirée. Une journée passée sans lui, il nous manquait déjà. Petite pause après la tour de la Cala Regina. La côte est belle. On retrouve de belles eaux. Nous allons à Villasimius pour faire le plein et nous rendons compte que le bain de soleil arrière s’est fait la belle. Retour arrière. Une heure et demie plus tard, alors que nous allions abandonner nos recherches, nous repérons le bain de soleil au milieu des rochers dans les mains du seul naturiste rencontré depuis notre départ. Retour sur Villasimius pour trouver un coin abrité. Impossible de trouver dans cette zone pourtant réputée pouvoir protéger les bateaux de tous les vents.

Nous passerons la nuit dans les rafales à tourner sur notre point d’ancrage.

 

Marina di Capitana.